Dans le cadre des Cordées de la Réussite, 27 élèves (9 élèves de 2nde et 18 élèves de 1ère générale) ont eu l’opportunité de s’immerger dans la classe préparatoire littéraire A/L du lycée Pasteur à Besançon.
Cette immersion visait à offrir un aperçu concret du quotidien des étudiants en CPGE : organisation des cours, méthodes de travail, cadre de vie et perspectives d’orientation. Elle avait également pour objectif de rassurer les élèves quant à leurs capacités, de renforcer leur confiance en eux et de leur donner l’ambition nécessaire pour envisager des études exigeantes.
Temps forts de la journée :
9h30 – 10h30 : présentation de l’hypokhâgne et de la khâgne du lycée Pasteur
- Les élèves découvrent, pour la grande majorité d’entre eux, le rôle d’une classe préparatoire et ses débouchés (ENS, école des chartres, école du Louvre, écoles de communication, licences à l’université…)
- Quels profils pour intégrer la CPGE A/L de Pasteur ?
- il n’y a pas d’enseignement de spécialité obligatoire. Chaque année des étudiants aux spécialités scientifiques s’y épanouissent pour peu qu’ils aiment les lettres.
- Quelles sont les matières enseignées en khâgne et en hypokhâgne ? (les élèves s’étonnent que l’histoire et la géographie soient des cours séparés et qu’il soit obligatoire de suivre un enseignement de latin ou de grec)
- Deux raisons d’opter pour la prépa littéraire de Pasteur
- Un choix rassurant : bien que la prépa exige un travail intensif, une mauvaise note ne compromet pas la poursuite d’études (contrairement à l’université), et une réorientation vers la fac est possible à tout moment.
- Une véritable ambiance de classe (environ 45 élèves en première année), marquée par une grande entraide et solidarité. Les étudiants disposent par exemple de leur propre salle de classe qu’ils aménagent à leur guise.
10h30 – 12h : cours de littérature comparée (français et anglais) – Le mouvement gothique
Les élèves ont assisté à un cours animé par Mme Lopez (professeure d’anglais en CPGE) et M. Girardon (professeur de français en CPGE).
Les élèves, dynamiques et motivés, ont participé activement aussi bien en français qu’en anglais autour des thématiques suivantes :
- Analyse de textes : analyse de la pragmatique, littérarité, rôle du narrateur homodiégétique, but de la parataxe.
- Questions sur le mouvement gothique (intégralement en anglais) : principaux auteurs, caractéristiques, influence sur la littérature française et anglophone.
- Interprétation d’une citation de Poe gothique (intégralement en anglais): « The death of a beautiful woman is unquestionably the most poetical topic in the world. »
- Liens entre le gothique anglais et français.
Les élèves se sont volontiers prêtés au jeu et ont expérimenté concrètement les attendus d’une CPGE littéraire.
12h – 13h30 : repas en compagnie des étudiants de 1ere année
Les élèves et les étudiants ont partagé un repas. Ce dernier à été l’occasion de nombreux échanges concernant les a priori des classes prépa : « c’est vrai que je vais passer de 18 à 5 de moyenne ? », « c’est vrai que l’on travaille tout le temps ? », « que se passe-t-il si l’on obtient aucune école à l’issue de la prépa ? »…
Les étudiants montrent des objets concrets (leurs copies, leur emploi du temps Pronote…) et échangent à propos de leur parcours (certains viennent de Vesoul), ce qui tend à dissiper l’opacité qui entoure parfois les CPGE.
13h30 – 15h00 : cours de culture antique : apprendre à écrire en Grec ancien
Animé par M. Cavuoto, professeur de culture antique, ce cours d’initiation à l’écriture en grec ancien a permis aux élèves de surmonter leurs a priori.
Ils ont découvert que, bien que cette langue puisse paraître intimidante, elle reste accessible aux grands débutants. L’étude des langues anciennes en CPGE ne se limite pas aux textes antiques mais s’étend à une réflexion plus large sur la culture, l’étymologie et les influences sur nos sociétés modernes.
15h00 – 16h00 : échange avec les étudiant de 2ème année
Cinq étudiants de khâgne ont répondu aux interrogations des lycéens, partageant leur expérience et leurs conseils.
La prépa est-elle vraiment difficile ?
« Oui, c’est exigeant, mais c’est une formation enrichissante. Prendre de bonnes habitudes de travail dès le lycée facilite grandement l’adaptation. »
Les étudiants se couchent-ils tard pour travailler ?
« Aucune école ne demande de sacrifier sa santé. La prépa apprend à s’organiser et à trouver son rythme, ce qui est un atout durable. »
Les notes sont-elles mauvaises en prépa ?
« Si vous êtes admis, c’est que vous avez le niveau. Les notes ne servent qu’à vous situer pour les concours, traditionnellement notés bas en France. »
Qu’envisagez-vous après votre prépa ?
Les étudiants évoquent des parcours variés : master de recherche en anglais, école de commerce, école de journalisme, école de couture…
Bilan de la journée
Les lycéens sont repartis avec une vision plus claire des attentes en CPGE. Une bonne moitié se dit intéressée par ce parcours. Ils ont été impressionnés par l’aisance orale des étudiants, la bienveillance des enseignants et rassurés par les échanges.
Une expérience enrichissante qui a démystifié la prépa et permis d’envisager sereinement cette voie d’excellence.
