Dans le cadre des cordées de la réussite, 20 élèves (10 élèves de 2nde et 10 élèves de 1ère générale) ont bénéficié d’une immersion dans la classe préparatoire littéraire A/L du lycée Pasteur (Besançon).
Les participants à cette sortie sont des élèves ayant choisi des enseignements de spécialité littéraires dont le profil concordait avec une poursuite d’étude en CPGE.
Cette sortie avait pour but de faire prendre conscience aux élèves du quotidien d’un étudiant en prépa (contenu des cours, cadre de vie, concours…).
Temps forts de la journée :
10h – 10h30 : présentation de l’hypokhâgne et de la khâgne du lycée Pasteur
- Les élèves découvrent, pour la grande majorité d’entre eux, le rôle d’une classe préparatoire et ses débouchés (ENS, école des chartres, école du Louvre, écoles de communication, licences à l’université…)
- Quels profils pour intégrer la CPGE A/L de Pasteur ?
- il n’y a pas d’enseignement de spécialité obligatoire (même si HLP et HGGSP sont préconisés). Chaque année des étudiants aux spécialités scientifiques s’y épanouissent pour peu qu’ils aiment les lettres.
- il faut un profil homogène avec une moyenne générale supérieure à 13.
- Quelles sont les matières enseignées en khâgne et en hypokhâgne ?
Les élèves s’étonnent que l’histoire et la géographie soient des cours séparés et qu’il soit obligatoire de suivre un enseignement de latin ou de grec.

10h30 – 12h : cours de culture antique
Les participants ont bénéficié d’un cours de culture antique dispensé par M. Cavuoto, professeur de latin et de grec en CPGE : la construction de l’image de l’Antiquité dans notre monde occidental (représentations de Cléopâtre dans la pop culture, étude des tenues du défilé Chanel Cruise 17/18, pourquoi l’industrie du luxe utilise-t-elle l’Antiquité ?).
Il s’agit d’un cours dispensé aux étudiants de première année.
12h – 14h : repas en compagnie des étudiants de 1ere année
Les élèves et les étudiants ont partagé un repas. Ce dernier à été l’occasion de nombreux échanges concernant les a priori des classes prépa : « c’est vrai que je vais passer de 18 à 5 de moyenne ? », « c’est vrai que l’on travaille tout le temps ? », « que se passe-t-il si l’on obtient aucune école à l’issue de la prépa ? »…
Les étudiants montrent des objets concrets (leurs copies, leur emploi du temps Pronote…) et échangent à propos de leur parcours (certains viennent de Vesoul), ce qui tend à dissiper l’opacité qui entoure parfois les CPGE.


14h – 15h30 : analyse d’une traduction
Les participants ont bénéficié d’un cours de littérature comparé (c’est-à-dire l’étude d’un texte et d’une de ses traductions) dispensé par Mme Lopez, professeure d’anglais en CPGE et M. Girardon professeur de français en CPGE.
Pourquoi la traductrice a-t-elle choisi de traduire « vision » par « hallucination » (ligne 5) ? Que peut-on dire de la pragmatique du texte ? De sa littérarité ? Qu’est-ce qu’un narrateur homodiégétique ? Les « petites perceptions » sont-elles différentes en anglais et en français ? Comment le mouvement gothique s’est-il manifesté en France et au Royaume-Uni ? Connaissez-vous des traducteurs célèbres ? Traduire est-ce trahir ?
Les élèves se sont volontiers prêtés au jeu et ont expérimenté concrètement les attendus d’une CPGE littéraire.


15h30 – 16h : bilan Après une rapide visite du lycée Pasteur (chapelle désacralisée pour les cours d’arts, bâtiment réservé aux étudiants en prépa…), les élèves ont pu poser leurs dernières questions aux enseignants de CPGE :
- La prépa est-elle vraiment difficile ?
« Oui, la prépa c’est difficile. Mais à partir du moment où vous avez un minimum d’ambition pour vous-même, il faudra travailler un jour. L’expérience montre qu’il est plus facile de prendre des habitudes de travail directement après le bac »
- Les notes sont-elles mauvaises en prépa ?
« Si l’on vous recrute c’est que nous considérons que vous avez le niveau. Il n’y a plus l’enjeu de Parcoursup en CPGE, les notes ne sont alors qu’un indicateur pour vous situer lors des concours qui sont traditionnellement notés bas en France»

Les élèves sont ressortis avec une image claire de ce qui était attendu en CPGE.
Parmi les vingt participants, une bonne moitié se dit intéressée par un tel parcours. Les lycéens ont été marqués par la grande bienveillance des enseignants et se sont trouvés rassurés par les échanges avec les étudiants.
Réciproquement, les enseignants de CPGE ont trouvé « les élèves très réactifs alors que le contenu des cours était bien corsé »